Wanderer

Menu
  • Opéra
  • Concerts
  • Danse
  • Théâtre
  • CD/DVD/Livres
  • Dossiers

Chroniques récentes

L'Europe musicale

Les Travaux et les Jours

« Être au présent »

Tableaux vivants

Le tuyau de Damoclès

Wanderer
⋄
Concerts
⋄
Camarena en petite forme

Récital de Javier Camarena au Festival Castell de Peralada 2021

Camarena en petite forme

François Lesueur — 15 septembre 2021

Festival Castell de Peralada
Gala des 35 ans du festival 1er août 2021

Javier Camarena (ténor)
Riccardo Frizza Orquestra simfonica del Gran Teatre del Liceu
Cor del Gran Teatre Liceu

Léo Delibes (1836-1891)
Lakmé (1883) : « Prendre le dessin d’un bijoux... Fantaisie aux divins mensonges... »

Georges Bizet (1838-1875)
Les pêcheurs de perles (1883) : « Ah cette voix quel trouble... Je crois entendre encore... »

Gaetano Donizetti (1797-1848)
Don Pasquale (1842) : « Com’è gentil »
Betly, ossia la capanna svizzera (1836) : « È fia ver, tu mia sarai... Non può il cor, non può la mente...»

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Die Entführung aus dem Serail (1782) : « Ich baue ganz auf meine Stärke... »
Die Zauberflöte (1791) : « Dies Bildnis ist bezaubern schön... »

Giacomo Puccini (1856-1924)
La Bohème (1896) : « Che gelida manina »

Gaetano Donizetti (1797-1848)
La fille du Régiment (1840) « Ah mes amis... Pour mon âme... »

.

Festival Castell de Peralada, le 1er août 2021, 20h

Invité pour fêter la 35ème édition du désormais célèbre festival catalan Castell Peralada, Javier Camarena, en petite forme, n’a pas été en mesure d’enflammer l’auditoire. Fatigué par ses récents Edgardo (Lucia di Lammermoor) donnés au Liceu, dépassé par un programme trop ambitieux, ou par les conséquences du Covid, qui l’ont tenu éloigné pendant plusieurs mois des plateaux, le ténor mexicain nous a inquiété, par-delà un professionnalisme intact.

Javier Camarena et Riccardo Frizza

Le public massé dans le parc de l’Auditorium du festival Castell Peralada était là pour vivre un intense moment de musique avec l’un des ténors les plus en vue du moment : Javier Camarena. Réputé pour ses incursions dans le répertoire belcantiste dont les bases lui ont été enseignées par Francisco Araiza et où sa longue voix solaire a trouvé un terrain d’élection (Puritani, La fille du régiment, L’Elisir d’amore, Don Pasquale, L’Italiana in Algeri, La Favorite, Il Pirata…), le chanteur a ouvert le bal avec deux classiques de l’opéra français : Lakmé et Les pêcheurs de perles. La voix étonnamment terne et d’une minceur inédite, s’est montrée incapable de respecter le style si particulier du « Fantaisie aux divins mensonges, parangon de douceur et de subtil alliage entre élégie et suavité. Le phrasé court et la prononciation insuffisante du français, associés à une ligne exempte de transparence n’ont pas mis en valeur les habituelles qualités d’émission de l’interprète, gêné par cette musique sur laquelle butte son instrument rebelle, impression également perçue tout au long de l’élégiaque « Je crois entendre encore ».

Donizetti avec « Com’è gentile », l’air d’Ernesto tiré de Don Pasquale, délivré avec une franchise de ton retrouvée, puis celui de Betly « È fia ver, tu mia sarai », à l’attrayante virtuosité, a semblé lui redonner des forces, inspiré par la présence de Chœurs et de l’Orchestre symphonique du Teatro del Liceu vigoureusement dirigé par Riccardo Frizza,

Donné sans entracte en raison d’un épisode pluvieux qui a failli interrompre la soirée, la seconde partie commençait par Mozart et tout d’abord par une élégante ouverture de Die Zauberflöte. S’il s’est déjà mesuré à Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), l’exécution de « Ich baue ganz » lui a posé de nombreuses difficultés en termes de vocalises et d’homogénéité. Tamino, rôle qu’il devrait aborder cette saison à Barcelone, n’augure rien de bon : allemand plus que perfectible de son « Dies Bildnis ist bezaubern schön », voix placée dans des plus mauvaise notes et ligne de chant perturbée. Il n’est pas certain non plus que le personnage de Rodolfo dans La Bohème « Che gelida manina » soit un rôle idéal pour Javier Camarena, le manque d’éclat et de chaleur de son timbre étant quasi rédhibitoires, mais fort heureusement les célèbres contre-ut de Tonio « Ah mes amis… Pour mon âme » sont là pour nous rappeler l’espace d’un instant quel chanteur de talent il peut être. Avec en premier bis « La donna è mobile » de Rigoletto, Javier Camarena a tenté de dissiper le malaise qui planait sur l’assistance avec un certain panache, le second étant consacré à une chanson mexicaine à la tonalité chatoyante grâce à laquelle il a pu terminer avec les honneurs.

Espérons que cet état ne durera pas et que le ténor recouvrira vite ses moyens.

Cet article a été écrit par François Lesueur

Francisco AraizaJavier CamarenaRiccardo Frizza

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Langues

  • Français
  • English
  • Deutsch
  • Italiano

La newsletter du Wanderer

Publicité

Sur le blog du Wanderer

  • IN MEMORIAM PHILIPPE LABRO (1936-2025)
  • LA SAISON 2025-2026 DE LA STAATSOPER DE HAMBOURG
  • SCALA : LE NOUVEAU DIRECTEUR MUSICAL N’EST PAS CELUI QU’ON ATTENDAIT
  • LA SAISON 2025-2026 DE L’OPERA NATIONAL DE PARIS
  • LA SAISON 2025-2026 DE LA BAYERISCHE STAATSOPER DE MUNICH
Facebook Twitter
Contact
redaction@wanderersite.com
Twitter : @WandererSite
Facebook : Page du Wanderer

15, rue Général-Dufour
1204 Genève
Tel: +41 22 508 59 09
Crédits
© 2025 Copyright Wanderer
Admin
fr French
nl Dutchen Englishfr Frenchde Germanel Greekit Italianja Japanesepl Polishru Russianes Spanishsv Swedish