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Le miroir de Josef Svoboda enchante encore et toujours la Traviata de Macerata

La Traviata de Giuseppe Verdi, Macerata Opera Festival ‑Sferisterio 2021

Le miroir de Josef Svoboda enchante encore et toujours la Traviata de Macerata

Francesco Rapaccioni — 8 août 2021

Giuseppe Verdi (1813-1901)
La Traviata (1853)
Livret de Francesco Maria Piave d'après La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils.
Création à Venise, Teatro La Fenice, le 6 mars 1853

Direction musicale Paolo Bortolameolli
Mise en scène Henning Brockhaus
Décors Josef Svoboda
Costumes Giancarlo Colis
Lumières Henning Brockhaus e Fabrizio Gobbi
Chorégraphie Valentina Escobar

 

Violetta Valéry Claudia Pavone
Flora Bervoix Valeria Tornatore
Annina Estìbaliz Martyn
Alfredo Germont Marco Ciaponi
Giorgio Germont Sergio Vitale
Gastone Marco Puggioni
Il barone Douphol Francesco Auriemma
Il marchese D’Obigny Stefano Marchisio
Il dottor Grenvil Francesco Leone

Orchestra Filarmonica Marchigiana
Coro Lirico Marchigiano “Vincenzo Bellini”
Chef des chœurs Martino Faggiani
Musique de scène Banda “Salvadei”

Production de l’Associazione Arena Sferisterio

Macerata Opera Festival -Sferisterio
Sferisterio, Piazza Nazario Sauro, Macerata, Italie
Fiche du lieu
Macerata, Arena Sferisterio, 31 juillet 2021, Ore 21

Après presque trente ans, d'innombrables reprises au Sferisterio et des représentations dans le monde entier, cette Traviata est dominée, et pas seulement sur le plan iconique, par le grand miroir du scénographe Josef Svoboda, l'une des plus ingénieuses intuitions scéniques de l'histoire du théâtre lyrique. Et ponctuellement, le public applaudit à plusieurs reprises l'excitante scénographie.

 

Acte II : Violetta (Claudia Pavone) Giorgio Germont (Sergio Vitale)

Henning Brockhaus a révisé quelques détails de la mise en scène et inséré dans le premier acte des ballets, chorégraphiés par Valentina Escobar, qui ne sont pas particulièrement originaux mais contribuent à donner du mouvement à l'ensemble et à capter l'attention du spectateur. La seule nouveauté notable est le maquillage : chanteurs, choristes et figurants ont le visage blanc, comme recouvert de plomb blanc, transformé en une sorte de "Pierrot lunaire", un choix dont on ne comprend pas bien la motivation et qui n'ajoute rien à une mise en scène sensiblement didactique et traditionnelle, et qui impose peut-être même une certaine "fixité de poupée" contrastant avec l'action toujours vivante et brillante sur scène.

Paolo Bortolameolli dirige l' Orchestra Filarmonica Marchigiana particulièrement expérimenté, d'une main sûre et élargit les tempi pour favoriser le chant et la connexion entre la scène et la fosse, ce qui n'est pas facile dans un grand espace ouvert comme le Sferisterio.

Violetta (Claudia Pavone)

Claudia Pavone est une Violetta de grand tempérament, avec un port fier et combatif qui ne manque pas de souligner les moments de retrait lyrique et amoureux, tant dans ses mouvements que vocalement ; sa voix est bien timbrée et résonne de manière sûre : Si les spectateurs attendaient (en vain) le traditionnel suraigu dans le final du premier acte, ils n'ont certainement pas été déçus par l'ensemble de la prestation. Il convient de noter, dans le premier acte, la retenue vocale particulièrement bienvenue dans "Croce e delizia" qui a donné une couleur particulière au chant introspectif et, dans le deuxième acte, la touche poétique du chant renforcée par les marguerites peintes sur le sol dans une sorte de "m'ama non m'ama" rêveur (voir première photo ci-dessus).

Alfredo (Marco Ciaponi)

Marco Ciaponi confère une audace juvénile à Alfredo Germont et son osmose avec le soprano a été appréciée. Le Germont père de Sergio Vitale n'est pas le père âgé "habituel" que l'on voit souvent sur scène, mais plutôt un gentleman distingué d'âge moyen dont le ton fait preuve d’autoritarisme plus que d’autorité, tant envers son fils qu'envers sa maîtresse : ses deux airs sont bien chantés et applaudis à juste titre.

Giorgio Germont (Sergio Vitale), Violetta (Claudia Pavone)

Valeria Tornatore accentue efficacement le caractère lascif de Flora. Estìbaliz Martyn est une Annina juste, enthousiaste lorsque Violetta lui annonce qu'elle va à la fête de Flora au deuxième acte (peut-être trop, on aurait pu s'épargner quelques cris mais, de toute évidence, elle a suivi les instructions du metteur en scène), triste, appuyée contre la tête de lit dans le final. Avec eux, Marco Puggioni (Gastone), Francesco Auriemma (Baron), Stefano Marchisio (Marquis) et Francesco Leone (Docteur) ont été adéquats. Une bonne performance du Coro Lirico Marchigiano “Vincenzo Bellini”, bien préparé par Martino Faggiani, qui est particulièrement à l'aise avec les partitions de Verdi. La Banda Salvadei, engagée comme groupe de scène, était impeccable.

Nombreux, applaudissements, nourris, surtout au premier acte et au final ; le théâtre a évidemment affiché complet, bien que sa capacité soit limitée par les règles sanitaires en vigueur.

Magie du miroir

Crédits photo : © Tabocchini Zanconi

Cet article a été écrit par Francesco Rapaccioni

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